Alba se met au vert

Sens de la démarche

Faire de son exploitation agricole une « ferme d’inclusion sociale », c’est ouvrir son cadre de vie et de travail à une personne fragilisée sans objectif de rentabilité mais avec des objectifs humains. Au-delà du coup de main que cela peut représenter, il y a l’envie primordiale d’accueillir quelqu’un qui s’intéresse au monde agricole et qui souhaite se rendre utile.

La réinsertion par le biais du «travail »

Dans ce projet, le terme «travail» est à entendre comme l’activité qui va demander au corps et à l’esprit un effort, dans le but d’une réalisation précise. Dans le cadre de ce projet, il n’est à aucun moment question d’argent, ni pour l’agriculteur, ni pour l’institution. C’est réellement la relation qui est centrale et l’échange d’aide et de savoirs qui fait office de «gains».

La ferme comme lieu d’insertion sociale : pour qui et que proposer ?

Cette question des tâches à effectuer au sein de l’exploitation est à réfléchir avec l’institution et son bénéficiaire avant l’accueil. Il peut s’agir de tâches manuelles à réaliser dans une ferme, même pour des mains novices : pailler, préparer des rations d’aliments, nourrir, biberonner les nouveau-nés, brosser les couloirs d’alimentation, peindre une barrière ou une benne, tailler une haie, entretenir un espace vert, jardiner…

Pas besoin d’avoir fait un master en psychologie pour accueillir une personne présentant une problématique de santé mentale. De belles qualités humaines telles que l’écoute, la tolérance, la patience, l’observation seront déterminantes dans la réussite de l’accueil.

Quels sont les bénéfices de l’accueil à la ferme pour ses participants ?

Du côté des agriculteurs

  • L’agriculteur est reconnu, partage son travail quotidien avec une personne extérieure au monde agricole et lui transmet ses valeurs ;
  • L’ensemble des membres de la famille de l’agriculteur eEt impliqué dans l’accueil, dans cette rencontre de parcours de vie différents;
  • L’accueil rompt le sentiment de solitude que l’agriculteur éprouve parfois dans son travail ;
  • Il rompt également la routine et redynamise la personne ;
  • Avec le temps, la personne accueillie peut devenir autonome sur la réalisation de certaines tâcœ:s. L’aide apportée à l’agriculteur est alors bien réelle.

Du côté de la personne accueillie

  • «sa bouffée d’air», «sa bulle d’oxygène»
  • Le contact à l’animal crée des bénéfices affectifs et émotonnels
  • Le travail physique, dans un cadre naturel, apporte aussi un sentiment de bien-être augmenté
  • Le sentiment d’être comme tout le monde par le biais du travail
  • Ses capacités et son autonomie sont stimulées par la réalisation de tâches précises
  • Ces stimulations peuvent se répercuter dans d’autres contextes de vie, reprise de la recherche de formation ou d’emploi, envie d’améliorer ses conditions de vie…
  • Par la création de nouvelles relations, nouées sur le court, moyen ou long terme, la personne se réinsère socialement
  • Prise de distance avec un quotidien difficile
  • Augmentation du bien-être général (impacts psychologique et physique)

Soutenu par